Je passe une première fois dans cette portion de la rue de la Roquette. A la recherche du restaurant où nous sommes censées nous retrouver. Non. Il n’est pas dans cette rue. Je fais demi-tour.
« boutique »
-
Clinique du rasoir électrique Station technique Braun,
dans
petits bouts de vie,
le
9 juillet 2012
Je passe une première fois dans cette portion de la rue de la Roquette. A la recherche du restaurant où nous sommes censées nous retrouver. Non. Il n’est pas dans cette rue. Je fais demi-tour. En revenant sur mes pas, je contourne deux trois tables sur le trottoir, et regarde à (...)
-
on remballe,
dans
nouvelles,
le
7 décembre 2012
Je suis sourd. Je perds le monde. Alors je le cherche. Là où il se trouve. A son paroxysme. Pas spectacle, mais presque. Quitte à devenir sourd, autant se gorger de bruits. Tant que je peux. Dans la rue, la vie est distante, pressée, circulatoire à l’excès. Voitures, piétons, (...)
Je suis sourd. Je perds le monde. Alors je le cherche. Là où il se trouve. A son paroxysme. Pas spectacle, mais presque. Quitte à devenir sourd, autant se gorger de bruits.
-
je campe ma vie, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Pierre Cohen-Hadria (novembre 2014),
le
7 novembre 2014
Je campe ma vie. Je suis toujours sur la brèche. Sur le départ. Rien à faire. Je m’attache aux choses. Aux gens. Je me rends indispensable. Je me fais détester. Et puis je disparais. En un modeste flash. Je disparais et puis plus rien. Comme le big bang à l’envers. Ma vie campée (...)
Je campe ma vie. Je suis toujours sur la brèche. Sur le départ. Rien à faire. Je m’attache aux choses. Aux gens. Je me rends indispensable. Je me fais détester. Et puis je disparais. En un modeste flash. Je disparais et puis plus rien.
-
Dead end, par Pierre Ménard (liminaire),
dans
écrire avec Pierre Ménard (mai 2013),
le
3 mai 2013
« L'image a toujours le dernier mot. » Cette phrase de Roland Barthes que je ne connais pas (je ne sais pas de quel ouvrage elle est extraite), aperçue dans le métro new-yorkais, me trotte dans la tête tout au long de notre découverte de Greenpoint. Elle m'attire, m'intrigue, me (...)
« L’image a toujours le dernier mot. » Cette phrase de Roland Barthes que je ne connais pas (je ne sais pas de quel ouvrage elle est extraite), aperçue dans le métro new-yorkais, me trotte dans la tête tout au long de notre découverte de Greenpoint.
-
tous les jours, c’est lundi (variante),
dans
tous les jours, c’est lundi,
le
9 août 2012
Lundi. Le boulevard est calme. Rideaux de fer baissés. Piétons au pas rapide. Peu de bruits. Juste les voitures. Monoprix tel un phare guidant la foule vers ses étals rassurants. L’aumône se fait rare. Tous les lundi, le SDF qui fait le pied de grue à l’entrée du magasin me le (...)
Lundi. Le boulevard est calme. Rideaux de fer baissés. Piétons au pas rapide. Peu de bruits. Juste les voitures.
Monoprix tel un phare guidant la foule vers ses étals rassurants. -
LA RUE DE A À Z // Little Senegal, Harlem, NY, USA ,
dans
photo-textes,
le
3 octobre 2013
A LOUER Juché sur une échelle, l’agent immobilier fixe tant bien que mal la bannière au-dessus de la boutique décrépite. Il descend, recule au ras du trottoir, tire la langue, un œil fermé, la tête inclinée… Ça pourrait être pire. Il ne lui reste plus qu’à attendre le chaland. Plus (...)
Les photographies qui composent "La rue de A à Z" ont été prises un matin de décembre 2012, un peu avant 8h, à Little Senegal, Harlem, New York, entre le coin de la 119e rue et Adam Clayton Powell Bvd, la 116e rue et le coin de la 119e et Malcolm X Bvd (nom actuel de Lenox Avenue).
-
La marchande de nuit, par Marianne Desroziers,
dans
écrire avec Marianne Desroziers (août 2014),
le
1er août 2014
Il était une fois une marchande de nuit. Elle était devenue marchande de nuit car elle n'avait rien trouvé d'autre à vendre, même pas des allumettes. La marchande de nuit avait hérité de sa mère pourtant miséreuse d'un trésor inestimable : des morceaux de nuit. Certains étaient en (...)
Il était une fois une marchande de nuit. Elle était devenue marchande de nuit car elle n’avait rien trouvé d’autre à vendre, même pas des allumettes. La marchande de nuit avait hérité de sa mère pourtant miséreuse d’un trésor inestimable : des morceaux de nuit.
-
Je me demande..., par Euonimus Blue,
dans
écrire avec Euonimus Blue (août 2012),
le
3 août 2012
Je me demande si c’est la succession des années qui me rend plus suffocante ou la pollution qui croit, en ville, et installe subrepticement une atmosphère étouffante. En tous cas, cette année, devoir de silence… C’est qu’à Paris, et dans une large part de l’hexagone, il a fait froid (...)
Je me demande si c’est la succession des années qui me rend plus suffocante ou la pollution qui croit, en ville, et installe subrepticement une atmosphère étouffante.
-
au bord de la route,
dans
poèmes,
le
20 juillet 2014
Elle est assise au bord de la route les genoux en l’air les fesses sur le trottoir entre ses jambes nues un moulin à vent Elle tient bien serrée la tige du moulin et regarde les pales tourner au vent en riant Les pales tournent l’enfant rit Autour d’elle le marché s’agite (...)
Elle est assise
au bord de la route
les genoux en l’air
les fesses sur le trottoir -
l’écran tremblote,
dans
la route,
le
5 mai 2014
Le bar est encore ouvert. Portes béantes sur la nuit. Lueur froide et feutrée. Celle des veilleuses que le barman a laissées après avoir éteint les plafonniers. De mon poste d’observation, au volant de ma voiture, je discerne les tabourets retournés sur le comptoir. Bien alignés. (...)
Le bar est encore ouvert. Portes béantes sur la nuit. Lueur froide et feutrée. Celle des veilleuses que le barman a laissées après avoir éteint les plafonniers.
< | >