par angèle casanova

hobo

mercredi 25 septembre 2013

La maison est en carton, pirouette cacahouète, la maison est en carton, les escaliers sont en papier, les escaliers sont en papier… Il trotte légèrement le long de la voie ferrée, en plein cagnard. Le ventre creux, la tête folle, il chantonne en regardant au loin. Le train ne saurait tarder, il va falloir faire gaffe. Se planquer derrière le talus, et attendre gentiment que le bon wagon se pointe. Et puis courir. Courir à perdre haleine, sans faux mouvement. Sauter lestement, bras en avant, attraper le montant de la porte et se hisser.

Pour l’heure, il trotte. Et chantonne sa ritournelle. La maison est en carton, pirouette cacahouète. Les cailloux roulent sous ses pieds, les agressent à travers les semelles usées. Il n’en a cure. Le soleil cogne dur sur son crâne. Les mouches ne se privent pas de l’asticoter. Il n’en a cure. L’œil sur l’horizon, il veille. Un panache de fumée apparaît. Il est temps. D’un bond, il se planque. Plus qu’à y aller.

< >

Forum

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.