leur signe de reconnaissance
ils le choisissent
au coin d’une banquette de café
autour d’une bonne bière
« joie »
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coup de soleil, par Angèle Casanova,
dans
le grain du mur,
le
24 mars 2014
leur signe de reconnaissance ils le choisissent au coin d’une banquette de café autour d’une bonne bière ils se le disent on devrait marquer notre territoire d’un coup de soleil montrer qui on est où on vit où on rayonne ouais on devrait alors faisons-le dès ce soir avec quoi des (...)
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voyage au bout de ma nuit,
dans
la route,
le
8 décembre 2013
Je prends l’autoroute. Direction. Tout droit. J’appuie sur l’accélérateur. La vitesse me décolle le cerveau. L’aère. Le fait respirer. Mon champ d’action s’élargit. La nuit me tombe dessus comme une chappe de plomb. Ici. Elle est noire. Sans tache. Profonde. Aucune lueur rose à (...)
Je prends l’autoroute. Direction. Tout droit. J’appuie sur l’accélérateur. La vitesse me décolle le cerveau. L’aère. Le fait respirer. Mon champ d’action s’élargit. La nuit me tombe dessus comme une chappe de plomb. Ici. Elle est noire. Sans tache.
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j’te tourne autour,
dans
la route,
le
27 avril 2014
J’te tourne autour j’sais rien fair' d’autre j’te tourne autour je tourne je tourne robe légère pied en l’air je tourne Notre danse est joie espérance notre danse est sans début sans fin Elle change pourtant Au fur et à mesure nous dansons plus près toujours plus près l’un de (...)
J’te tourne autour
j’sais rien fair’ d’autre
j’te tourne autour -
écho,
dans
le papier à musique,
le
18 février 2016
des sons approximatifs répétés et puis la mélodie s’élève / la salle est haute la musique enveloppante / au fond de mon transat j’entends un vagissement / derrière moi un bébé / sur mon flanc un autre son lui répond étranglé brusque et maladroit / un ours a crié là / la musique bat son (...)
des sons approximatifs répétés et puis la mélodie s’élève / la salle est haute la musique enveloppante / au fond de mon transat j’entends un vagissement / derrière moi un bébé / sur mon flanc un autre son lui répond étranglé brusque et maladroit /
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incurable,
dans
éloge funèbre,
le
11 juillet 2012
incurable : « Qui ne peut se guérir : Un mal incurable. Dont on ne peut se défaire, qui possède un défaut sans qu'on puisse l'en débarrasser : Une incurable paresse. Un ivrogne incurable. » (Larousse) (du latin : cura, ae, fr : soin souci) euthanasie : « À l'origine, l'euthanasie (...)
incurable : « Qui ne peut se guérir : Un mal incurable. Dont on ne peut se défaire, qui possède un défaut sans qu’on puisse l’en débarrasser : Une incurable paresse. Un ivrogne incurable. » (Larousse) (du latin : cura, ae, fr : soin souci)
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manche à air,
dans
la route,
le
13 avril 2014
J’ai chaud. L’air est irrespirable dans l’habitacle. J’appuie sur le bouton d’ouverture des vitres. J’accélère. Le vent entre par rafales. Ma robe légère se gonfle. Palpite sous l’effet de l’air. Des mèches raides fouettent mon visage. Je regarde droit devant moi. Imperturbable. Mes (...)
J’ai chaud. L’air est irrespirable dans l’habitacle. J’appuie sur le bouton d’ouverture des vitres. J’accélère.
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attrapons-les tous,
dans
écrire avec / pour mon fils,
le
24 décembre 2014
il se lève sourcils froncés il observe le rayon de lumière franche qui descend de la fenêtre jusqu'au sol il passe sa main dedans rigole essaie d'attraper quelque chose il fait ham je vais te manger et toi aussi et toi aussi en portant sa main vide à sa bouche grande (...)
il se lève
sourcils froncés -
ME Mulhouse,
dans
la vie des vaches,
le
19 juillet 2014
Pour lire ce texte, allez là
Une pente douce
file
sous
le tapis
de l’autoroute
comme mangée
par l’asphalte -
icare, par Angèle Casanova,
dans
mythes selon Angèle Casanova,
le
25 octobre 2013
La fenêtre est grande ouverte. Il fait bon. Le soleil inonde la rue et se réverbère en petits pinceaux lumineux sur les murs blancs de la pièce. Une porte s’ouvre. Un homme entre. Il marche. Lentement. En regardant fixement devant lui. Ses yeux aveugles à tout sauf à la lumière (...)
La fenêtre est grande ouverte. Il fait bon. Le soleil inonde la rue et se réverbère en petits pinceaux lumineux sur les murs blancs de la pièce. Une porte s’ouvre. Un homme entre. Il marche. Lentement. En regardant fixement devant lui.
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sinuer,
dans
le papier à musique,
le
29 octobre 2006
Je n’aime pas qu’on me suive. Alors je marche en zigzagant. Repliée dans mon intériorité, j’écoute Emilie Simon, et je sinue, et je sinue… Arrivée à la moitié du pont, je m’arrête. Je regarde les flots. L’île déserte où tout se cache. Y a-t-il un canard aujourd’hui, pour rompre la (...)
Je n’aime pas qu’on me suive. Alors je marche en zigzagant. Repliée dans mon intériorité, j’écoute Emilie Simon, et je sinue, et je sinue…
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