Je campe ma vie. Je suis toujours sur la brèche. Sur le départ. Rien à faire. Je m’attache aux choses. Aux gens. Je me rends indispensable. Je me fais détester. Et puis je disparais. En un modeste flash. Je disparais et puis plus rien.
« sang »
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je campe ma vie, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Pierre Cohen-Hadria (novembre 2014),
le
7 novembre 2014
Je campe ma vie. Je suis toujours sur la brèche. Sur le départ. Rien à faire. Je m’attache aux choses. Aux gens. Je me rends indispensable. Je me fais détester. Et puis je disparais. En un modeste flash. Je disparais et puis plus rien. Comme le big bang à l’envers. Ma vie campée (...)
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le linge sale, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec André Rougier (novembre 2012),
le
2 novembre 2012
Pour lire mon texte, allez là
Enfant, elle avait un secret. Elle le dissimulait sous son pull. Il avait la forme d’un objet de torture. Un corset. En plâtre. Il la soutenait. Il la martyrisait. Il la protégeait. Son secret. Elle le pleurait la nuit. Elle ne pensait qu’à lui.
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mucus,
dans
maman, maman, j’ai rêvé de l’ours,
le
19 décembre 2013
Je suis seule. En mon château. En haut d’un pic. Au bord d’une falaise. Au-dessus de flots furieux qui m’assourdissent. Je suis seule. En ce château. Au fond des oubliettes. Mon corps bleui par l’hypothermie. Tremblant. Chétif. A peine un soupçon dans l’ombre. Là, pourtant. Mon (...)
Je suis seule. En mon château. En haut d’un pic. Au bord d’une falaise. Au-dessus de flots furieux qui m’assourdissent. Je suis seule. En ce château. Au fond des oubliettes. Mon corps bleui par l’hypothermie. Tremblant. Chétif.
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Tout risque / La souffrance n’est rien / Le rat,
dans
publications,
le
2 avril 2017
J'ai le plaisir de vous annoncer la publication de trois de mes nouvelles illustrées par Blessmaille, Tout risque, La souffrance n’est rien et Le rat, dans le fanzine BAZAAR MANIAC, n°7 (novembre 2016), p. 11, 36-37 et (...)
J’ai le plaisir de vous annoncer la publication de trois de mes nouvelles illustrées par Blessmaille, Tout risque, La souffrance n’est rien et Le rat, dans le fanzine BAZAAR MANIAC, n°7 (novembre 2016), p. 11, 36-37 et 48-49.
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pique-moi encore,
dans
maman, maman, j’ai rêvé de l’ours,
le
7 novembre 2006
Le RER, mon havre de pensées… J’y passe quotidiennement deux heures et plus à rêvasser ma vie. Ce soir. Je rentre chez moi. La vitre m’attire. Blottie contre elle, je regarde lentement défiler la lumière et la pénombre, la lumière et la pénombre. Peu à peu, mon regard se focalise (...)
Le RER, mon havre de pensées… J’y passe quotidiennement deux heures et plus à rêvasser ma vie.
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le linge sale,
dans
nouvelles,
le
2 novembre 2012
Enfant, elle avait un secret. Elle le dissimulait sous son pull. Il avait la forme d’un objet de torture. Un corset. En plâtre. Il la soutenait. Il la martyrisait. Il la protégeait. Son secret. Elle le pleurait la nuit. Elle ne pensait qu’à lui. Elle ne voyait rien d’autre. Son (...)
Enfant, elle avait un secret. Elle le dissimulait sous son pull. Il avait la forme d’un objet de torture. Un corset. En plâtre. Il la soutenait. Il la martyrisait. Il la protégeait. Son secret. Elle le pleurait la nuit. Elle ne pensait qu’à lui.
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actéon, par Angèle Casanova ,
dans
mythes selon Angèle Casanova,
le
8 juillet 2014
Ils sont quatre à l'avoir pris en flagrant délit. Quatre. C’est assez. Moins. Cela n’aurait pas suffi. Mais quatre. Alors il va mourir. C’est une erreur. Il clame. Répète. Je n’aurais pas dû être là. Voir. Je suis des vôtres. Mes frères. Ne me tuez pas. Nous avons fait la guerre (...)
Ils sont quatre à l’avoir pris en flagrant délit. Quatre. C’est assez. Moins. Cela n’aurait pas suffi. Mais quatre. Alors il va mourir. C’est une erreur. Il clame. Répète. Je n’aurais pas dû être là. Voir. Je suis des vôtres. Mes frères. Ne me tuez pas. Nous avons fait la guerre ensemble.
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économique,
dans
la route,
le
5 décembre 2013
Rien en elle n’est économique. Le corps. L’âme. Les sentiments. Elle donne tout. Sans compter. Généreusement. Les autres comptent pour elle. Elle donne tout pour oublier qu’elle n’a rien au cœur. Au fond. Au milieu. Elle est vide. Alors elle donne. Elle parle. Elle vit. Live fast, (...)
Rien en elle n’est économique. Le corps. L’âme. Les sentiments. Elle donne tout. Sans compter. Généreusement. Les autres comptent pour elle. Elle donne tout pour oublier qu’elle n’a rien au cœur. Au fond. Au milieu. Elle est vide.
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L’enfant soldat, par Yoxigen (Un jour, j’ai mangé une pomme),
dans
écrire avec Yoxigen (octobre 2012),
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5 octobre 2012
Il se souvenait encore de l'école, des corn flakes, des restaurants en famille, avant la Grande Récession. L'un de ses souvenirs les plus marquants, c'était l'exaltation de ses professeurs, lorsqu'ils parlaient de la seconde guerre mondiale. L'axe du mal, les héros exaltés, se (...)
Il se souvenait encore de l’école, des corn flakes, des restaurants en famille, avant la Grande Récession.
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voir rouge,
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photo-textes,
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22 novembre 2013
Je ne sais pas trier. Les papiers s’entassent. Se perdent. Et pourtant. Quand j’emménage quelque part, je prévois toujours un coin. Pour lire. Pour écrire. Je le mets en scène. Mais quand il s’agit de l’utiliser, plus personne. Je m’installe n’importe où. Plutôt que dans mon nid (...)
Cette performance a été réalisée dans le cadre du pecha kucha littéraire "Oloé, des espaces élastiques Où lire Où écrire", proposé pour l’inauguration de L@ppli, l’espace numérique des Médiathèques de Strasbourg, le 22/11/2013 (Médiathèque André Malraux).
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