Je suis sourd. Je perds le monde. Alors je le cherche. Là où il se trouve. A son paroxysme. Pas spectacle, mais presque. Quitte à devenir sourd, autant se gorger de bruits. Tant que je peux. Dans la rue, la vie est distante, pressée, circulatoire à l’excès. Voitures, piétons, magasins. Flux sans respirations. Ou alors intimité jalouse. Portes fermées. Volets tirés. Commerçants barricadés au fond de leurs boutiques, derrière leurs comptoirs. Derrière leurs vitrines.
« corps »
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on remballe, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Brigitte Célérier (décembre 2012),
le
7 décembre 2012
Pour lire mon texte, allez là
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spirale, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Zéo Zigzags (décembre 2013),
le
6 décembre 2013
Je cours. Des ennemis flous, indiscernables, me poursuivent. Je le sais. Ils sont derrière moi. Tout près. Je les sens. Tendre les doigts. Vers moi. Je cours. Silencieusement. Et puis je m’envole. Tout simplement. Je m’envole. Mon corps se tasse sur lui-même. Mes genoux ploient. (...)
Je cours. Des ennemis flous, indiscernables, me poursuivent. Je le sais. Ils sont derrière moi. Tout près. Je les sens. Tendre les doigts. Vers moi. Je cours. Silencieusement. Et puis je m’envole. Tout simplement. Je m’envole. Mon corps se tasse sur lui-même.
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attrapons-les tous,
dans
écrire avec / pour mon fils,
le
24 décembre 2014
il se lève sourcils froncés il observe le rayon de lumière franche qui descend de la fenêtre jusqu'au sol il passe sa main dedans rigole essaie d'attraper quelque chose il fait ham je vais te manger et toi aussi et toi aussi en portant sa main vide à sa bouche grande (...)
il se lève
sourcils froncés -
des démons dedans,
dans
nouvelles,
le
5 octobre 2013
Elle entre dans le bar. La nuit tombe. Elle dit bonsoir, hésite, reste debout devant la porte. Accoudé au comptoir, il boit une 16. A grandes rasades. Bouche ouverte. Pas goulu. Pas soiffard. Il laisse la bière l’envahir. Son visage est neutre. Impassible. Elle le regarde. Ses (...)
Elle entre dans le bar. La nuit tombe. Elle dit bonsoir, hésite, reste debout devant la porte. Accoudé au comptoir, il boit une 16. A grandes rasades. Bouche ouverte. Pas goulu. Pas soiffard. Il laisse la bière l’envahir. Son visage est neutre. Impassible.
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cette jambe qui tremble,
dans
petits bouts de vie,
le
3 juillet 2012
La vie passe. A moitié enfuie, déjà. L’urgence d’écrire, toujours présente. Mais la peur, aussi. Peur de cette jambe qui tremble. Quand ça vient. Quand je vois. Une brise, une lueur, une idée. Peur de cette jambe qui tremble. Qui fait le lien. L’écriture, la jouissance. Peur (...)
La vie passe.
A moitié enfuie, déjà.
L’urgence d’écrire, toujours présente.
Mais la peur, aussi. -
goguenards,
dans
nouvelles,
le
17 février 2014
Tous les matins, je m’installe à ma table à dessin. Les journaux du jour et un mug de café à portée de main. Tout en buvant mon café, je commence à tracer, négligemment, quelques croquis. De temps en temps, je pose mon crayon. Je tourne la mollette de la radio. Je change de chaîne. A (...)
Tous les matins, je m’installe à ma table à dessin. Les journaux du jour et un mug de café à portée de main. Tout en buvant mon café, je commence à tracer, négligemment, quelques croquis.
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cent soixante degrés,
dans
poèmes,
le
8 décembre 2015
J'ai le plaisir de vous annoncer la publication de mon poème cent soixante degrés sur le site de la revue le FESTIVAL PERMANENT DES MOTS (article paru le 8 décembre 2015). Ce poème est également publié dans le FPM papier n°9 (mars 2016). Il a également donné lieu à un vidéopoème (...)
J’ai le plaisir de vous annoncer la publication de mon poème cent soixante degrés sur le site de la revue le FESTIVAL PERMANENT DES MOTS (article paru le 8 décembre 2015). Ce poème sera publié dans le FPM papier de mars 2016.
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répétition 2,
dans
répétition,
le
27 septembre 2013
Allongée sur mon lit, dos au mur, jambes pliées, je lis mon texte sur une feuille volante qui tremble légèrement sous mes doigts. Ma tête est aussi proche que possible du papier. Ma voix s'y réverbère. Hypnotisée, je plonge dans le texte, je me bats avec lui. Je froisse (...)
Allongée sur mon lit, dos au mur, jambes pliées, je lis mon texte sur une feuille volante qui tremble légèrement sous mes doigts. Ma tête est aussi proche que possible du papier. Ma voix s’y réverbère. Hypnotisée, je plonge dans le texte, je me bats avec lui.
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mon ombre elle grandit,
dans
écrire avec / pour mon fils,
le
10 mars 2014
Il dit mon ombre elle grandit regarde mon ombre elle va bientôt être aussi grande que la tienne oh elle bouge mon ombre elle est passée où elle a disparu on a tourné mon petit on a tourné on est à l’ombre elle reviendra ton ombre elle est sous l’ombre ombre et ombre se mélangent (...)
Il dit
mon ombre elle grandit
regarde
mon ombre
elle va
bientôt
être aussi grande
que la tienne -
Belfort, le 3 octobre 2014 à minuit, par Angèle Casanova,
dans
écrire avec Cécile Benoist (octobre 2014),
le
3 octobre 2014
Pour lire mon texte, allez là
Chère Grisélidis Réal,
Je me promenais à Belleville quand je suis tombée sur ce mur. Je lui ai trouvé un petit air de ressemblance avec vous.
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[1] Par Garitan (Travail personnel) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons
[2] Par Aphranius (travail personnel) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0) or GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html)], via Wikimedia Commons
[3] Par Mallowtek (Travail personnel) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons
[4] Par Ronnie Macdonald de Chelmsford, Royaume-Uni [CC-BY-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons