par angèle casanova

La belle

mardi 5 juillet 2016

Les livres se font la belle, ils se taillent, s’évadent. Arrivederchi, qu’ils disent. Au revoir bibliothèques poussiéreuses, au revoir lecteur qu’on a vu une fois voire jamais et puis tintin. Bonjour grands espaces, soleil ardent, la ville, quoi. D’accord, ils ne vont pas s’en tirer indemnes. Leurs pages sont déjà toutes tâchées, trempées de liquides douteux, mais ils sont libres d’aller et venir, tranche dorée, feuilles claquant au vent comme les voiles d’un grand trimaran, à l’affût de la bourrasque qui les fera décoller du sol, grimper aux arbres, partir à l’aventure !
Alors, au fur et à mesure, c’est l’épidémie, tous les livres se libèrent, passent par les fenêtres ouvertes, se glissent entre deux par la porte des maisons et prennent la clé des champs.

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