par angèle casanova

« quartier »

  • des nouilles à l’Abreuvoir, par Angèle Casanova, dans écrire avec Pierre Ménard (mai 2013), le 3 mai 2013

    « Voir Bobigny
    – Il n’y a rien à voir à Bobigny.
    – Pourquoi, ça n’existe pas ?
    – Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer.

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  • Le sac ouvert, dans La boîte à livres : journal, le 27 juin 2016

    Dans son sac, pire qu’un sac de fille, il y a un chiffon, un masque de chantier, des bombes vides, des bombes pleines, on ne s’en rend compte qu’en pschittant en l’air, tout un fatras intime bien difficile à démêler.

    Dans son sac, pire qu’un sac de fille, il y a un chiffon, un masque de chantier, des bombes vides, des bombes pleines, on ne s’en rend compte qu’en pschittant en l’air, tout un fatras intime bien difficile à démêler. Le sac est béant, ouvert sur le béton ourlé d’herbes folles. De (...)
  • pierre et bois, dans NY, Harlem, 119th Street, le 4 décembre 2012

    4 heures du matin. Je ne trouve plus le sommeil. J’ai chaud. Et ce sale goût de grasse matinée en bouche. J’ai tenu à m’endormir tous rideaux ouverts. Sur la 119e rue. Arbres, brownstones, porches, entresols. Calme. Aucun bruit en contrebas.

    4 heures du matin. Je ne trouve plus le sommeil. J’ai chaud. Et ce sale goût de grasse matinée en bouche. J’ai tenu à m’endormir tous rideaux ouverts. Sur la 119e rue. Arbres, brownstones, porches, entresols. Calme. Aucun bruit en contrebas. Juste le ronron régulier venant de (...)
  • tic-tac tic-tac tic-tac, dans petits bouts de vie, le 5 août 2012

    Des branches de bambou me caressent le cou et le dos. Je frissonne, et me tortille un peu sur le banc de bois. Il couine. Je me retourne, et repousse d’une main le feuillage importun.

    Des branches de bambou me caressent le cou et le dos. Je frissonne, et me tortille un peu sur le banc de bois. Il couine. Je me retourne, et repousse d’une main le feuillage importun. Puis je me cale confortablement, et reprends mon livre. Massif, lourd. Pages granuleuses, (...)
  • le chien du bar, dans au bistrot, le 26 septembre 2012

    Petit. Gris. Poils hérissés, tondu récemment. Terrier peut-être. Collier rouge. Trottine le nez au sol. Craintif. De temps en temps, émerge de sa panière, dissimulée sous l’escalier, à l’arrière du zinc.

    Petit. Gris. Poils hérissés, tondu récemment. Terrier peut-être. Collier rouge. Trottine le nez au sol. Craintif. De temps en temps, émerge de sa panière, dissimulée sous l’escalier, à l’arrière du zinc. Une voix connue, une odeur alléchante, l’envie d’aller se dégourdir les pattes (...)
  • peau de lapin, dans peau de lapin, le 11 septembre 2012

    y a quoi dedans ?
    et dedans ?
    et dedans ?
    chapelet des questions enfantines
    hésitations maternelles

    y a quoi dedans ? et dedans ? et dedans ? chapelet des questions enfantines hésitations maternelles En effet. Y a quoi dedans. Qu’est-ce que ça veut dire. Dedans. La question accroche quelque chose en moi. Le parc de Belleville la rue Vilin, le périph les fortifs. Tout (...)
  • La belle, dans La boîte à livres : journal, le 5 juillet 2016

    Les livres se font la belle, ils se taillent, s’évadent. Arrivederchi, qu’ils disent. Au revoir bibliothèques poussiéreuses, au revoir lecteur qu’on a vu une fois voire jamais et puis tintin. Bonjour grands espaces, soleil ardent, la ville, quoi.

    Les livres se font la belle, ils se taillent, s’évadent. Arrivederchi, qu’ils disent. Au revoir bibliothèques poussiéreuses, au revoir lecteur qu’on a vu une fois voire jamais et puis tintin. Bonjour grands espaces, soleil ardent, la ville, quoi. D’accord, ils ne vont pas s’en (...)
  • concert clinquant, dans poèmes, le 4 mai 2014

    près la rue quand même
    que point n’avais vu
    avant toi

    près la rue quand même que point n’avais vue avant toi alors qu’elle est au bout de la mienne de rue près la rue quand même donc nous passons rangée de gambettes désaccordées cabas sous le bras je regarde mes pieds le vent siffle j’ai froid j’entends un claquement régulier choral (...)
  • partie civile, par Angèle Casanova, dans écrire avec Yoxigen (octobre 2012), le 5 octobre 2012

    7h00 du matin. Une lueur pâle traverse les rideaux de la chambre. Elle se tient au pied de son lit. Debout. Danse légèrement d’un pied sur l’autre. Lisse son pantalon, ajuste son chemisier. Porte ses mains à son visage, le masse doucement, puis se rassoit sur le lit. Bras croisés.

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  • Dead end, par Pierre Ménard (liminaire), dans écrire avec Pierre Ménard (mai 2013), le 3 mai 2013

    « L’image a toujours le dernier mot. » Cette phrase de Roland Barthes que je ne connais pas (je ne sais pas de quel ouvrage elle est extraite), aperçue dans le métro new-yorkais, me trotte dans la tête tout au long de notre découverte de Greenpoint.

    « L'image a toujours le dernier mot. » Cette phrase de Roland Barthes que je ne connais pas (je ne sais pas de quel ouvrage elle est extraite), aperçue dans le métro new-yorkais, me trotte dans la tête tout au long de notre découverte de Greenpoint. Elle m'attire, m'intrigue, me (...)

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