par angèle casanova

La boîte à livres : journal

La boîte à livres du quartier des Résidences : un projet de l’association Les Ateliers polychromes et de la Ville de Belfort

Le projet de Boîte à livres du quartier des Résidences à Belfort est mené, dans le cadre du budget participatif de la Ville de Belfort, par l’Association Les Ateliers polychromes, en partenariat avec le club ado du collège Signoret.

Elle a été lancée le vendredi 8 juillet 2016 sur l’aire de jeux de la rue de Bruxelles, en présence des jeunes qui ont participé à sa fabrication et des habitants du quartier.

Ce journal est incomplet, puisque je n’ai assisté qu’à la dernière ligne droite du projet : il ne couvre que la période allant du lundi 20 juin au vendredi 8 juillet 2016, et rassemble notes d’observation et nouvelles inspirées par la boîte à livres.

Le poème T’es trop près et les nouvelles La belle et Ils sont vivants ont été lus lors du lancement de la boîte à livres le vendredi 8 juillet 2016.

Derniers textes publiés :

  • Ils sont vivants, dans La boîte à livres : journal, le 5 juillet 2016

    La boîte accueille les livres dont on ne veut plus, ou ceux qu’on aime trop pour ne pas les partager. On ouvre sa porte vitrée, une odeur de bois s’en échappe, on y dépose un livre, on regarde ceux qui s’y trouvent déjà, on en choisit un, et on s’en va.

    La boîte accueille les livres dont on ne veut plus, ou ceux qu’on aime trop pour ne pas les partager. On ouvre sa porte vitrée, une odeur de bois s’en échappe, on y dépose un livre, on regarde ceux qui s’y trouvent déjà, on en choisit un, et on s’en va. Le livre reste là, à attendre. Peut-être que ces livres se tiennent compagnie. Dès qu’on a le dos tourné, ils expulsent bras et (...)
  • La belle, dans La boîte à livres : journal, le 5 juillet 2016

    Les livres se font la belle, ils se taillent, s’évadent. Arrivederchi, qu’ils disent. Au revoir bibliothèques poussiéreuses, au revoir lecteur qu’on a vu une fois voire jamais et puis tintin. Bonjour grands espaces, soleil ardent, la ville, quoi.

    Les livres se font la belle, ils se taillent, s’évadent. Arrivederchi, qu’ils disent. Au revoir bibliothèques poussiéreuses, au revoir lecteur qu’on a vu une fois voire jamais et puis tintin. Bonjour grands espaces, soleil ardent, la ville, quoi. D’accord, ils ne vont pas s’en tirer indemnes. Leurs pages sont déjà toutes tâchées, trempées de liquides douteux, mais ils sont libres (...)
  • T’es trop près, dans La boîte à livres : journal, le 27 juin 2016

    une boîte à livres je te retiens met un masque pschitte dans un bout de papier et commence serre ta bombe t’es trop près ça coule faut essuyer faut avoir de la force dans les doigts bouge un peu ça coule t’es trop près

    une boîte à livres je te retiens met un masque pschitte dans un bout de papier et commence serre ta bombe t’es trop près ça coule faut essuyer faut avoir de la force dans les doigts bouge un peu ça coule t’es trop près fais gaffe à tes fringues si tu mets de la bombe là-dessus c’est foutu les gars vous vivez dans les tours alors vous voulez des tours arrêtes tu vides la bombe pour (...)
  • Le sac ouvert, dans La boîte à livres : journal, le 27 juin 2016

    Dans son sac, pire qu’un sac de fille, il y a un chiffon, un masque de chantier, des bombes vides, des bombes pleines, on ne s’en rend compte qu’en pschittant en l’air, tout un fatras intime bien difficile à démêler.

    Dans son sac, pire qu’un sac de fille, il y a un chiffon, un masque de chantier, des bombes vides, des bombes pleines, on ne s’en rend compte qu’en pschittant en l’air, tout un fatras intime bien difficile à démêler. Le sac est béant, ouvert sur le béton ourlé d’herbes folles. De sport. Vieux. (...)
  • Premier contact, dans La boîte à livres : journal, le 20 juin 2016

    Lors d’une réunion de travail avec l’équipe des Ateliers polychromes, je propose de suivre la fin du projet de boîte à livres, initié depuis plusieurs mois, et d’écrire des textes à lire lors de l’inauguration – qui aboutiront au présent journal.

    Lors d’une réunion de travail avec l’équipe des Ateliers polychromes, je propose de suivre la fin du projet de boîte à livres, initié depuis plusieurs mois, et d’écrire des textes à lire lors de l’inauguration – qui aboutiront au présent journal. J’évoque, hilare, l’idée d’une nouvelle où la boîte deviendrait portauloin : on y mettrait un gâteau et on y trouverait un livre le lendemain, ou (...)