vide/plein
samedi 14 septembre 2013
Envisager le vide à partir du plein et vice versa. Funambule, jouer de l’équilibre entre les deux. Bras écartés, langue tirée, un pied devant l’autre, la démarche hésitante. Funambule. Entre vide et plein. A la frontière. Un faux pas, et c’est la chute. Sans fin. Pas de rivière où plonger, souffle coupé, lame de rasoir de l’eau gelée. Pas de béton où s’écraser comme un fruit trop mûr, soulagé d’advenir. Rien. Une absence. De l’air brassé. Alors regarder en bas, l’oeil en coin, le menton haut, la bouche tremblante. Et fermer les yeux. Bien joints. Plissés sous l’effort. Compter jusqu’à trois. Les rouvrir. Et avancer. Entre vide et plein. A la frontière. En attendant la chute.