par angèle casanova

Présentation de Là où l’humain se planque

mardi 22 mai 2018




Jacques Ibanès, dans sa note de lecture sur mon livre (revue Textures, Les coups de cœur de Jacques Ibanès, 2017), évoque une « littérature de combat pour la survie  », ce qui me semble bien définir le périmètre commun des textes qui composent mon livre, Là où l’humain se planque et À ouvrir dans trente ans. Deux manières différentes d’aborder une même perte de réalité, dans un contexte contemporain, froid, urbain. Un homme est peu à peu détruit par une relation de couple toxique. Une femme, attachée dans une pièce, subit des viols à répétition. Des motifs simples, creusés jusqu’à l’os, dans une langue martelée.
Ces textes de 2013 ont marqué mon entrée en écriture.
En relisant Là où l’humain se planque, écrit en une seule journée dense et fiévreuse, j’ai découvert qu’il ne s’agissait pas vraiment d’une nouvelle, mais d’une sorte de poème. Et cette prise de conscience m’a brusquement fait changer de voie. Les points, utilisés de manière hypnotique, sont devenus des espaces, des retours chariots, ou sont restés des points. Mon style a évolué.
A ouvrir dans trente ans est également un texte charnière en ce qu’il représente une profession de foi d’écriture. Il m’a permis de circonscrire l’horreur de souffrances perçues par mon esprit hypersensible en les nommant, en appuyant dessus et en affirmant que je continuerai à le faire.
Dans les coulisses de Là où l’humain se planque, je suis devenue écrivain.

Mon deuxième livre, Terre creuse, sortira en janvier 2019, toujours chez Tarmac.

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