par angèle casanova

« vide »

  • des nouilles à l’Abreuvoir, par Angèle Casanova, dans photo-textes, le 3 mai 2013

    « Voir Bobigny
    – Il n’y a rien à voir à Bobigny.
    – Pourquoi, ça n’existe pas ?
    – Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer.

    « Voir Bobigny – Il n’y a rien à voir à Bobigny. – Pourquoi, ça n’existe pas ? – Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer. – Si ça existe, on doit voir quelque chose, une réalité comme une autre, comme un désert, comme un campement d’Indiens, comme (...)
  • le mur d’eau, par Angèle Casanova, dans écrire avec Franck Queyraud (décembre 2014), le 5 décembre 2014

    J’imprime les photographies sur du papier machine. En noir et blanc. J’y perds beaucoup, mais je peux confronter les images. Je note des mots-clés au dos des feuillets.

    #1 J’imprime les photographies sur du papier machine. En noir et blanc. J’y perds beaucoup, mais je peux confronter les images. Je note des mots-clés au dos des feuillets. Je les pose et reviens au dossier informatique. Je réfléchis à ce qui pourrait faire sens. Là. A ce qui (...)
  • des nouilles à l’Abreuvoir, par Angèle Casanova, dans écrire avec Pierre Ménard (mai 2013), le 3 mai 2013

    « Voir Bobigny
    – Il n’y a rien à voir à Bobigny.
    – Pourquoi, ça n’existe pas ?
    – Si, ça existe, mais il n’y a rien à voir. Ça ne vaut pas la peine de se déplacer.

    Pour lire mon texte, allez là
  • oeuf mimosa, dans oeuf mimosa, le 21 octobre 2013

    Elle est allongée dans la pénombre. Le jour se lève. Toute la nuit, elle s’est agitée, retournée d’un côté de l’autre sans trouver le sommeil. Les pensées ont du mal à trouver leur chemin jusqu’à sa conscience.

    Elle est allongée dans la pénombre. Le jour se lève. Toute la nuit, elle s’est agitée, retournée d’un côté de l’autre sans trouver le sommeil. Les pensées ont du mal à trouver leur chemin jusqu’à sa conscience. Elle regarde le plafond un moment. Au fur et à mesure, le chaos qui l’habite (...)
  • économique, dans la route, le 5 décembre 2013

    Rien en elle n’est économique. Le corps. L’âme. Les sentiments. Elle donne tout. Sans compter. Généreusement. Les autres comptent pour elle. Elle donne tout pour oublier qu’elle n’a rien au cœur. Au fond. Au milieu. Elle est vide.

    Rien en elle n’est économique. Le corps. L’âme. Les sentiments. Elle donne tout. Sans compter. Généreusement. Les autres comptent pour elle. Elle donne tout pour oublier qu’elle n’a rien au cœur. Au fond. Au milieu. Elle est vide. Alors elle donne. Elle parle. Elle vit. Live fast, (...)
  • INTERDIT, dans poèmes, le 6 juillet 2014

    Tu es caché
    au dos d’un
    panneau
    INTERDIT

    Tu es caché au dos d’un panneau INTERDIT rouge impératif sans nuances tu y es caché je le sais plusieurs fois je te vois derrière dessous quelqu’un a dégommé le panneau INTERDIT en passant peut-être à coup de pied peut-être en trébuchant toujours est-il que je te vois plusieurs (...)
  • terre creuse, dans vide/plein, le 16 septembre 2013

    Le visage peint, l’œil immuable, les mains tournées vers le ciel, elle est délicatement assise sur le secrétaire, près d’un flacon de parfum et d’une collection de boîtes anciennes.

    Le visage peint, l’œil immuable, les mains tournées vers le ciel, elle est délicatement assise sur le secrétaire, près d’un flacon de parfum et d’une collection de boîtes anciennes. Elle fait face à la bibliothèque. Son regard vide fixe les livres. Monstres assoiffés de sang face à (...)
  • Presque, par Franck Queyraud, dans écrire avec Franck Queyraud (février 2013), le 1er février 2013

    Presque. Ce presque qui fait toute la différence. Ce presque qui s’élève face à notre conscience, presque de manière anodine. Doucement.

    Nous sommes presque uniquement constitués de ténèbres. Entre ciel et terre / Jon Kalman Stefansson. – Gallimard, 2010. Presque. Ce presque qui fait toute la différence. Ce presque qui s’élève face à notre conscience, presque de manière anodine. Doucement. Presque subrepticement, (...)
  • peau de lapin, dans peau de lapin, le 11 septembre 2012

    y a quoi dedans ?
    et dedans ?
    et dedans ?
    chapelet des questions enfantines
    hésitations maternelles

    y a quoi dedans ? et dedans ? et dedans ? chapelet des questions enfantines hésitations maternelles En effet. Y a quoi dedans. Qu’est-ce que ça veut dire. Dedans. La question accroche quelque chose en moi. Le parc de Belleville la rue Vilin, le périph les fortifs. Tout (...)
  • spirale, par Angèle Casanova, dans écrire avec Zéo Zigzags (décembre 2013), le 6 décembre 2013

    Je cours. Des ennemis flous, indiscernables, me poursuivent. Je le sais. Ils sont derrière moi. Tout près. Je les sens. Tendre les doigts. Vers moi. Je cours. Silencieusement. Et puis je m’envole. Tout simplement. Je m’envole. Mon corps se tasse sur lui-même.

    Je cours. Des ennemis flous, indiscernables, me poursuivent. Je le sais. Ils sont derrière moi. Tout près. Je les sens. Tendre les doigts. Vers moi. Je cours. Silencieusement. Et puis je m’envole. Tout simplement. Je m’envole. Mon corps se tasse sur lui-même. Mes genoux ploient. (...)

|


[1Jacques Gaucheron, La Ballade de Bobigny, 1987, p. 15

[2Par Garitan (Travail personnel) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons

[3Par Aphranius (travail personnel) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0) or GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html)], via Wikimedia Commons

[4Par Mallowtek (Travail personnel) [CC-BY-SA-3.0 (http://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], via Wikimedia Commons

[5Par Ronnie Macdonald de Chelmsford, Royaume-Uni [CC-BY-2.0 (http://creativecommons.org/licenses/by/2.0)], via Wikimedia Commons