pied de nez // note de bas de page
lundi 10 novembre 2014
Deux gamines ont fait vaciller la société anglaise. Tout ça parce qu’elles ont joué à faire comme si les fées existaient. Cette blague, elles n’ont pas pu s’en défaire. Jamais personne n’aurait dû voir ces photographies destinées à leur famille. Mais elles ont échappé à leur contrôle. Conan Doyle en a entendu parler et il est tombé dans le piège qu’elles ne lui avaient pas tendu. Paniquées, elles ont maintenu leur version des faits. Les fées existaient. Pour de vrai.
Ces petites avaient un destin tout tracé. Ouvrières. Mères. Et pourtant. Dès lors. Leur vie prend une direction inattendue. Elles font vaciller le monde. Sans dessus-dessous. Avec de modestes fournitures. Des baguettes en bois. Des images en carton découpées dans un magazine. Elles le font vaciller. Elles. Des petites filles. Même pas des femmes. Trois fois rien en somme. Et pourtant. Conan Doyle. Tous les autres. Spirites et théosophes. Gens du commun. Qui y ont cru. Si longtemps. Alors certes. Peut-être que les fées n’existent pas. Mais ces filles oui. Elles existent. Leur vie pétille. Sur leurs photographies. Souverain pied de nez à l’histoire. Au monde. Qui fait taire les enfants. Et a fortiori. Les filles.