dans ce coin
dimanche 5 mai 2013
Mon grand-père m’a écoutée parler en ce lieu de ma mère, de mon père, de ma grand-mère.
Toujours plus vieux.
Toujours plus triste.
Mais toujours là.
Assis au premier rang.
A droite.
Dans ce coin.
Sur un coussin matelassé.
La main appuyée sur sa canne.
Aujourd’hui, il n’y est pas.
Et pourtant.
Il me semble que sa présence nous entoure de douceur.
Alors peut-être mes mots servent-ils encore à quelque chose.
Même si leur destinataire essentiel n’est plus là pour les entendre.
Même si c’est de lui, pour lui, qu’on parle aujourd’hui.
Au revoir papi.